Informations générales
Nom d’origine du bâtiment
Autres appellations
Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph
Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)
(1996- )
Adresses secondaires
225-251, avenue des Pins Ouest (Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph)
Ce bâtiment inclut
- Une dépendance
Description des inclusions
un caveau à légumes en pierre construit en 1861 et situé le long du mur ouest de la propriété, près du jardin;
un ancien atelier en pierre et en brique, probablement de construction ancienne, annexé aux garages et servant aujourd’hui de résidence à des religieuses;
des cuisines à l’arrière.
Caractères physiques généraux
- Contigu
La façade principale se compose de
- Pierre à moellons
- Pierre de taille
La façade latérale gauche se compose de
- Pierre à moellons
La façade latérale droite se compose de
- Pierre à moellons
Revêtement du toit
- Cuivre
Profil ou Forme du toit
- À deux versants droits
- Coupole (dôme)
- Articulé et régulier
Construction
Année
Autres concepteurs
Propriétaire constructeur
Fonctions générales actuelles
- Religion
- Santé
Fonctions générales d’origine
- Religion
- Santé
Fonctions spécifiques
- Chapelle
- Hôpital
- Résidence pour religieux (couvents, presbytère, etc.)
Travaux entrepris après la construction
Date des travaux : 1902 et 1925
Modifications à la volumétrie verticale et horizontale de l’aile est du bâtiment principal
1902 : Agrandissement du pavillon Marie-Morin (aile est) au sud. Cette aile est alors coiffée d’un toit mansardé.
1925 : Agrandissement du même pavillon au nord.
Concepteur : Dalbé Viau et Alphonse Venne
(agence d’architectes)
Lien vers fiche concepteur du Vieux-Montréal :
http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/fiches/fiche_conc.php?id=194…
Date des travaux : 1917, 1923-1924, 1927
Modifications à la volumétrie horizontale et verticale arrière du bâtiment
1917 : Construction d’une cuisine centrale et du pavillon Saint-Jean-Baptiste (pavillon d’isolement pour les malades) sur la façade arrière à l’est de la chapelle
1923-1924 : Surhaussement de l’aile arrière : ajout de deux étages à la procure, agrandissement et ajout d’un demi-étage à l’orphelinat
Concepteur : Alfred Hector Lapierre
(architecte)
* Lien vers site Internet du Vieux-Montréal
1927 : Construction d’un solarium pour les religieuses au deuxième étage de la façade arrière de l’aile de la communauté
Concepteur : Ovila Filion et Frère
(entrepreneurs)
Date des travaux : 1932
Modification à la volumétrie horizontale de l’aile ouest
1932 : Adjonction d’un volume à l’aile de la communauté vers le nord, à l’arrière
Lien vers fiche concepteur du Vieux-Montréal :
http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/fiches/fiche_conc.php?id=194…
Autres propriétaires ou locataires marquants
Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)
(propriétaire de l’hôpital depuis 1996)
Historique
Période de développement
Le bâtiment dans l'histoire du Site patrimonial du Mont-Royal
L’Hôtel-Dieu, à l’origine établi dans le Vieux-Montréal, est une institution séculaire fondée en 1644 par Jeanne Mance, cofondatrice de la ville. Au milieu du 19e siècle, l’environnement pollué, bruyant et surpeuplé de la cité incite les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, qui dirigent l’hôpital, à déménager leur œuvre au pied du mont Royal. Le nouvel emplacement est situé sur un plateau du versant est de la montagne, dans un secteur rural alors appelé mont Sainte-Famille. Cette vaste terre appartient depuis 1730 à la congrégation, qui l’utilisait jusque-là à des fins agricoles.
Le bâtiment principal en forme de « E », conçu par l’architecte Victor Bourgeau, est achevé en 1861. Il inclut le monastère des religieuses dans la partie ouest, l’hôpital dans l’aile est et un orphelinat dans le corps central, derrière la chapelle. Sa façade donne sur l’avenue des Pins, alors appelée rue de l’Hôtel-Dieu. La chapelle est coiffée d’un dôme élancé, l’un des plus hauts de la ville à l’époque. Ce dernier marque la présence symbolique de l’institution dans le secteur par son alignement avec la rue Sainte-Famille, ouverte en 1862 suivant la volonté des Hospitalières. La perspective monumentale ainsi créée constitue l’un des premiers projets d’urbanisme du quartier, qui se développe notamment avec la vente de lots voisins appartenant à la congrégation.
L’Hôtel-Dieu domine donc son environnement tout en faisant corps avec celui-ci. Il comprend plusieurs espaces verts, dont un verger et des jardins à l’arrière, en plus de cours intérieures créées par les ailes à angle droit du bâtiment. Ces cours, ainsi que des galeries, permettaient jadis aux patients de bénéficier de « cures d’air ». Les malades jugés trop contagieux étaient quant à eux soignés au pavillon Saint-Jean-Baptiste, annexe arrière construite en 1917 afin de servir de pavillon d’isolement.
La propriété est ceinte d’un mur de pierre afin de protéger l’intimité des sœurs cloîtrées. Ces dernières peuvent jouir d’une vue unique sur la montagne à partir d’un solarium, aménagé en 1927, et à travers les larges ouvertures d’un agrandissement arrière construit en 1932.
À partir des années 1960, plusieurs changements importants marquent l’hôpital dont la gestion passe à l’État. Les religieuses, qui ont entre-temps quitté leur mode de vie monastique, sont peu à peu remplacées par un personnel infirmier laïc. Elles habitent toujours l’aile ouest du bâtiment, tandis que le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) est propriétaire de la section réservée à l’hôpital depuis 1996.
Protections patrimoniales du bâtiment
Secteur protégé
- Site patrimonial du Mont-Royal (cité)
Avant 19 oct. 2012 : site du patrimoine du Mont-Royal
Date du règlement : 1987-12-15 - Site patrimonial du Mont-Royal (déclaré)
Avant 19 oct. 2012 : arrondissement historique et naturel du Mont-Royal
Date du règlement : 2005-03-09
Secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle
- Secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Mont Sainte-Famille (parc Jeanne-Mance) (juridiction municipale)
Documentations
Références bibliographiques
Architecture religieuse II : Les couvents. Répertoire d’architecture traditionnelle sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal. 1984.
BERNIER, Jeanne. L’Hôpital de Jeanne Mance à Ville-Marie : son évolution à travers les siècles. Montréal, 1958, 119 pages.
Fiche du secteur Mont-Sainte-Famille (du Parc et Prince-Arthur) sur le Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal : http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche_zone.php?affich…. Page consultée le 30 septembre 2011.
GAGNON, Hervé. Soigner le corps et l’âme : les Hospitalières de Saint-Joseph et l’Hôtel-Dieu de Montréal, XVIIe-XXe siècles. Sherbrooke, GGC Éditions, 2002, 97 pages.
LAHAISE, Robert et coll. L’Hôtel-Dieu de Montréal (1642-1973). Montréal, Les Cahiers du Québec, Hurtubise HMH ltée, 1973, 346 pages.
PINARD, Guy. Montréal, son histoire, son architecture. Tome 2. Montréal, Éditions du Méridien, 1987, p. 300-307.
S. A. L’Œuvre de trois siècles à Ville-Marie : les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, 1659-1959. Montréal, Maison mère des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, 1959, 48 pages.
VILLE DE MONTRÉAL. Dossiers de recherche (bâtiments). Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Bureau du patrimoine et de la toponymie.
Localisation
Adresse principale
Arrondissement/ville
- Le Plateau-Mont-Royal
Ensemble de bâtiments
Sommet
- Colline Mont-Royal
Unité topographique
- Le flanc est, quartier Plateau Mont-Royal