Annexe nord-est - Hôtel-Dieu de Montréal

L’Hôtel-Dieu, marqué par une série d’agrandissements dès la fin du 19e siècle, est doté d’un premier ajout en 1886. Celui-ci était à l’origine destiné à servir de chapelle mortuaire pour les patients démunis, comme en témoigne sa façade monumentale d’inspiration néo-romane. Toutefois, au moment même de sa construction, le bâtiment se voit attribuer un usage différent, destiné à la pratique médicale. La « fausse chapelle » accueille un dispensaire au rez-de-chaussée, tandis qu’aux étages supérieurs on aménage une salle d’opération avec amphithéâtre, un laboratoire et un logement pour les chapelains.

Le raffinement architectural et les matériaux de l’aile du dispensaire s’intègrent particulièrement bien à son environnement. Rattaché à l’hôpital par une annexe de deux étages, l’édifice forme un angle droit avec le pavillon Marie-Morin, dans lequel était aménagée l’entrée principale de l’établissement. Cette disposition crée une véritable cour d’honneur donnant sur l’avenue des Pins et ceinte par un muret de pierre. L’effet solennel de la cour, auquel contribuait l’escalier disparu du dispensaire, est accentué par une statue de Jeanne Mance érigée au centre de la place en 1909.

Les Hospitalières de Saint-Joseph, propriétaires de l’institution et formant l’essentiel du personnel infirmier, dotent l’édifice d’une statue de leur saint patron en 1924.

L’ancien dispensaire a conservé sa vocation médicale au fil des années; il loge toujours divers services de l’hôpital.