Poste de cavalerie du Service de police de la Ville de Montréal

À partir de 1955, la cavalerie du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) cesse de patrouiller au centre-ville. La cavalerie est réduite et concentre dès lors ses efforts dans les parcs et espaces verts plus difficilement accessibles en voiture. En 1962, l’unité de la police montée s’installe dans un nouveau bâtiment édifié sur le mont Royal. Cet immeuble s’inscrit dans la foulée des travaux de modernisation réalisés de 1958 et 1962 selon le plan directeur de Clarke et Rapuano architectes paysagistes. Ce plan proposait l’amélioration des voies d’accès et la création d’espaces de stationnement sur la montagne ainsi que l’édification de nouveaux bâtiments fonctionnels et modernes. Le nouveau poste de cavalerie du SPVM se situe sur la voie panoramique Camillien-Houde inaugurée en 1958.

Le poste de cavalerie s’implante au cœur du plus grand parc de la ville qu’il dessert. Les écuries et bureaux de la cavalerie sont situés à la fois près des cimetières Mont-Royal et Notre-Dame-des-Neiges, de la maison Smith, des aires de stationnement et de l’accès à plusieurs sentiers. Cette position stratégique lui permet d’assurer une présence policière tout au long de l’année dans toutes les parties du parc.

Par son volume bas et allongé, le poste de cavalerie s’intègre discrètement au cadre naturel environnant. À l’instar d’autres bâtiments du parc construits à la même époque, notamment les ateliers municipaux situés au 1800, chemin Remembrance, son volume et sa cheminée sont revêtus de pierre alors que son toit à croupe à faible pente est recouvert de cuivre. Bien qu’il possède une composition moderne et une structure en béton, le choix des matériaux extérieurs qui évoquent l’architecture traditionnelle québécoise s’inscrit dans une longue tradition du parc du Mont-Royal, qui mise sur l’intégration des nouveaux immeubles au caractère pittoresque du lieu. Les écuries se trouvent dans l’aile est longeant la voie publique, ce qui permet aux visiteurs d’apercevoir les chevaux de race canadienne à travers les rangées de fenêtres régulières éclairant les stalles. Les bureaux se trouvent quant à eux dans la partie est du bâtiment qui se prolonge vers l’arrière, à l’opposé du hall d’entrée central.