Pavillon Thérèse-Casgrain - Université de Montréal

Au cours des années 1960, l’Université de Montréal connaît une importante phase de développement. La clientèle étudiante augmente, créant des besoins en matière d’hébergement. L’institution retient donc les services de la firme d’architectes Papineau Gérin-Lajoie Leblanc pour la conception d’une résidence étudiante. Destinée à une clientèle exclusivement féminine, on la surnomme « tour des vierges ». En 1983, elle est renommée pavillon Thérèse-Casgrain, en hommage à cette politicienne ayant contribué, notamment, à l’obtention du droit de vote pour les femmes.

La résidence est située en bordure du boulevard Édouard-Montpetit à proximité des autres résidences étudiantes (Résidence A, Résidence A annexe et Résidence C) et du pavillon J.-A.-DeSève. Son plan, de forme triangulaire, découle d’une volonté de ne pas avoir de façade principale, permettant ainsi une orientation intéressante, tant face à la rue que face au pavillon Roger-Gaudry. Ce plan, allié à la volumétrie des élévations, fait de pleins et de vides, crée une tour dont l’apparence se modifie selon le point d’observation.

Haut de 16 étages, l’immeuble compte 168 chambres meublées. La vie communautaire y est encouragée par la présence d’aires communes au rez-de-chaussée et d’un salon à chaque étage des chambres.

De style brutaliste, un courant architectural populaire au Québec à partir des années 1960, le pavillon reflète, à l’instar des autres pavillons du campus, une image de modernité. Le résultat est un bâtiment sculptural, marquant de manière forte une des principales entrées du campus. Assise sur un socle en pierre, la tour, par sa verticalité, affirme sa présence sur la montagne.