Micocoulier occidental

Végétaux indigènes

    Description et éléments caractéristiques

    Le micocoulier occidental peut atteindre une hauteur de 18 m. Son écorce ne ressemble à aucune autre. Elle est brun grisâtre et forme des crêtes verticales très prononcées par endroits qui ont presque l’apparence du liège.
    Son port ressemble à celui de l’orme d’où il tient son surnom d’« orme bâtard ». Ses feuilles rugueuses vert jaunâtre sont pointues (acuminées) et asymétriques à la base. Très souvent, elles sont affectées par un insecte minuscule appelé psylle du micocoulier qui provoque la formation de galles sous les feuilles. Ces galles sont disgracieuses mais sans effet sur la vitalité de l’arbre.
    Le fruit est une drupe (ou baie) pourpre qui persiste tout l’hiver.

    Énoncé d'intérêt

    Le micocoulier occidental peut vivre jusqu’à 150 ans. Son bois est dur mais résiste mal aux caries et son mode de croissance est ramifié. Ces deux contraintes font en sorte qu’il n’est utilisé que pour confectionner des caisses, des palettes de transbordement ou autres menus objets.
    Les Amérindiens consommaient ses fruits sucrés. Aujourd’hui, la principale utilisation de cet arbre est l’ornementation. Il résiste d’ailleurs admirablement bien à la pollution urbaine ainsi qu’aux sols alcalins et pauvres.
    Avant de l’implanter dans un jardin, il faut cependant tenir compte des faits suivants :
    • les embruns salins prévalant à la suite de l’épandage des sels de déglaçage sur les routes provoquent la multiplication de branches fasciculées inesthétiques. L’industrie horticole a donc développé un cultivar (C. occidentalis « Prairie Pride ») résistant à ces conditions;
    • la sensibilité aux caries oblige l’installation de protecteurs d’écorce à la base du tronc (collet) afin d’éviter tout contact avec la machinerie (tondeuse ou fouet mécanique) qui risquerait de blesser l’écorce;
    • son association avec un minuscule insecte inoffensif, appelé psylle du micocoulier, pourrait dans les cas de forte infestation importuner ceux résidant à proximité, car il s’introduit dans les maisons à travers les moustiquaires à la recherche de la chaleur.
    Sur le mont Royal, le micocoulier occidental est peu commun. L’inventaire de 2006-2007 a dénombré quelques unités parmi les semis dans les deux premiers sites d’observation mentionnés ici. Quant au parc du Mont-Royal, un seul site est ici référencé alors que le Celtis est présent dans 27 stations totalisant 951 individus.

    Fréquence et statut
    • Rare
    • Susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable
    Type d'écosystème
    • Forestier
    Type de sol
    Loams alcalins rocailleux
    Type de drainage
    • Bon
    • Modéré

    Fonctions et usages

    • Abri ou habitat faunique
    • Aménagements ornementaux
    • Bande riveraine
    • Brise-vent ou écran visuel ou écran sonore
    • Comestible (humain)
    • Naturalisation
    • Nourriture pour la faune
    • Restauration de site dégradé ou perturbé

    Documentations

    Références bibliographiques

    DURANT, Raymond. Guide vert : Les arbres. Paris, Solar, 1988, p. 152.

    FRÈRE MARIE-VICTORIN. Flore Laurentienne. Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2e éd. rev., 1964, p. 171. Préf. d’Ernest Rouleau.

    INTEGRATED TAXONIMIC INFORMATION SYSTEM – NORTH AMERICA. Celtis occidentalis L. Dernière mise à jour le 13 janvier 2012. [En ligne]. Consulté le 28-07-2012. 

    KAPLER Smith, Jane. United States Department of Agriculture, Forest Service, Fire Effects Information System : Celtis occidentalis. [En ligne]. Consulté le 29-04-2012.

    MARINEAU, Kim et Marie-Ève DION. Inventaire de la végétation terrestre du mont Royal 2006-2007. Rapport d’inventaire réalisé pour le Bureau du Mont-Royal. Montréal, Ville de Montréal, 2008, 118 pages.

    RHODUS, Dr. Tim. Plant database: Celtis occidentalis. The Ohio State University, Department of Horticulture and Crop Science, 2002. [En ligne]. Consulté le 29-04-2012.

    ROULEAU, Raymond et coll. Petite flore du Québec. Les Publications du Québec, 2e éd. rev. et augm., 1990, 249 pages. 

     VALOIS, Nicole, BEAUPRÉ et MICHAUD ASSOCIÉS. Analyse paysagère de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal : Historique et caractérisation du paysage. Ville de Montréal, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Conférence régionale des élus de Montréal, 2010, 6 pages.

    Site d’observation 1 : Ostryaie de Virginie à érable à sucre
    Arrondissement/ville
    • Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
    Nom de l'institution
    Bois du Collège Brébeuf
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 30.11667' N , 73° 37.28333' W
    Sommet
    • Colline Outremont
    Unité topographique
    • Le flanc nord, quartiers Outremont et Côte-des-Neiges
    Site d’observation 2 : Érablière sucrière à tilleul d’Amérique
    Arrondissement/ville
    • Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
    Nom de l'institution
    Bois de l’Oratoire Saint-Joseph
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 29.58333' N , 73° 36.95000' W
    Sommet
    • Colline Westmount
    Unité topographique
    • Le flanc nord-ouest, quartiers Côté-des-Neige, Westmount
    Site d’observation 3 : Érablière rouge
    Arrondissement/ville
    • Ville-Marie
    Nom de l'institution
    Parc du Mont-Royal, au nord du stationnement.
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 30.20000' N , 73° 35.56667' W
    Sommet
    • Colline Mont-Royal
    Unité topographique
    • Le flanc sud, quartier centre-ville
    Localisation du Micocoulier sur la toposéquence du Mont-Royal.

    Espèce (latin)

    occidentalis Linnaeus

    Nom commun

    Orme bâtard

    Genre

    Celtis

    Famille

    Ulmacées
    Retour en haut de page