Érable à sucre

Végétaux indigènes

    Description et éléments caractéristiques

    Atteignant 20 à 35 m de hauteur, l’érable à sucre se reconnaît à ses feuilles à trois ou cinq lobes pointus, disposées face à face sur le rameau. La forme en « U» de l’échancrure séparant les lobes latéraux du lobe principal est caractéristique et permet de le distinguer des autres érables. L’érable de Norvège cependant peut porter à confusion, sauf si nous savons que l’érable de Norvège possède des feuilles plus grandes, légèrement tombantes, et qu’elles exsudent une sève laiteuse lorsqu’elles sont brisées.
    En automne, les feuilles de l’érable à sucre se teintent de couleurs flamboyantes, affichant toutes les teintes allant du jaune au rouge, parfois sur un même arbre.
    L’écorce est gris foncé et séparée en longues bandes irrégulières qui s’enroulent souvent sur un côté.
    Les samares mûrissent en octobre avant de tomber au sol où elles ne germeront qu’au printemps suivant. Elles sont attachées par paires et leurs ailes sont disposées en parallèle.

    Énoncé d'intérêt

    Depuis 1965, l’érable à sucre est l’arbre national du Canada et figure sur le drapeau canadien.
    C’est un arbre au bois dur possédant plusieurs usages commerciaux (planchers, meubles, outils). De plus, sa sève sucrée est utilisée depuis des centaines d’années pour la fabrication du sirop d’érable. C’est un arbre ayant une grande valeur économique.
    Il est présent un peu partout dans l’est de l’Amérique du Nord. Il semble que le principal facteur l’empêchant de s’implanter dans un lieu soit ses grands besoins en pluie. Comme Montréal reçoit en moyenne 1408,5 mm de pluie entre les mois d’avril et octobre, l’érable à sucre est donc parfaitement bien adapté aux conditions prévalant sur le mont Royal, où il est encore présent dans les divers bois au sol riche.
    Malheureusement, certaines espèces exotiques envahissantes introduites par l’homme menacent aujourd’hui son équilibre. L’érable de Norvège et le nerprun cathartique sont les plus virulents pour le moment. Depuis la création de l’aire protégée du Mont-Royal, plusieurs interventions ont été mises en place (abattage, plantations, réglementation, etc.) de manière à assurer l’équilibre des bois où vit l’érable à sucre.
    Cependant, l’arrivée probable de pathogènes exotiques (insectes, champignons, etc.) par les importations commerciales menacent à tout moment (ex. : le longicorne étoilé) et, ce qui est inquiétant, c’est que les insectes et maladies se multiplient beaucoup rapidement et sournoisement, rendant ainsi la lutte contre ces ennemis très laborieuse et difficile.

    Fréquence et statut
    • Commune
    Type d'écosystème
    • Forestier
    Type de sol
    Affectionne les terrains élevés, profonds, frais et riches. Occupe souvent les moraines.
    Type de drainage
    • Bon
    • Modéré

    Fonctions et usages

    • Aménagements ornementaux
    • Comestible (humain)
    • Médicinale/pharmaceutique
    • Naturalisation
    • Nourriture pour la faune
    • Autre

    Documentations

    Références bibliographiques

    COMITÉ FLORE QUÉBÉCOISE DE FLORA QUEBECA. Plantes rares du Québec méridional . Guide d’identification produit en collaboration avec le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), Québec, Les Publications du Québec, 2009, 402 pages.

    DIRR, Michael A. Manual of Woody Landscape Plants. Their Identification, Ornamental Characteristics, Culture, Propagation and Uses. Stipes Publishing L.L.C., 1998, 1325 pages.

    FRÈRE MARIE-VICTORIN. Flore Laurentienne. Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2e éd. rev., 1964, 925 pages. Préf. d’Ernest Rouleau. 

    GLADU, Frédérick, M. Arboquebecium : Acer saccharum. [En ligne]. Consulté le 20-04-2012.

    LAMOUREUX, Gisèle et Claude ALLARD. Plantes sauvages printanières. Québec, Éditeur officiel du Québec, Ministère des Communications, 1975, 247 pages.

    LAMOUREUX, Gisèle. Flore printanière. Collaboration à la photographie : R. Larose, Saint-Henri-de-Lévis, Québec, Fleurbec éditeur, 2002, 576 pages.

    MARINEAU, Kim et Marie-Ève DION. Inventaire de la végétation terrestre du mont Royal 2006-2007. Rapport d’inventaire réalisé pour le Bureau du Mont-Royal. Montréal, Ville de Montréal, 2008, p. 49, 51, 53, 55, 89.

    RUSSELL, S., Walters et Harry W. YAWNEY. Red Maple (Acer rubrum). Non daté. [En ligne]. Consulté le 20-04-2012.

    Site d’observation 1 : Chênaie rouge à érable à sucre
    Arrondissement/ville
    • Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
    Nom de l'institution
    Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Bois du Centre
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 30.05000' N , 73° 36.18333' W
    Sommet
    • Entre-monts
    Unité topographique
    • L'entre-monts
    Site d’observation 2 : Érablière sucrière à chêne rouge
    Arrondissement/ville
    • Ville-Marie
    Nom de l'institution
    Maison Smith, dans la pente vers l’est
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 30.11667' N , 73° 35.41667' W
    Sommet
    • Colline Mont-Royal
    Unité topographique
    • L'entre-monts
    Site d’observation 3 : Érablière sucrière à chêne rouge
    Arrondissement/ville
    • Outremont
    Nom de l'institution
    Bois Saint-Jean-Baptiste
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 30.60000' N , 73° 36.43333' W
    Sommet
    • Colline Outremont
    Unité topographique
    • Le flanc nord, quartiers Outremont et Côte-des-Neiges
    Site d’observation 4 : Érablière sucrière
    Arrondissement/ville
    • Ville-Marie
    Nom de l'institution
    Bois de l’Université McGill
    Adresse

    Montréal
    Canada

    45° 30.28333' N , 73° 35.05000' W
    Sommet
    • Colline Mont-Royal
    Unité topographique
    • Le flanc sud, quartier centre-ville
    Localisation de l'Érable à sucre sur la toposéquence du Mont-Royal.

    Espèce (latin)

    saccharum Marshall

    Genre

    Acer

    Famille

    Aceraceae
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