Informations générales
Description et éléments caractéristiques
Ses feuilles composées peuvent ressembler à celles des frênes dont elles se distinguent par leur alternance sur le rameau. Au premier coup d’œil, le caryer cordiforme peut aussi être confondu avec le noyer dont les feuilles comportent beaucoup plus de folioles (11 à 17) que le caryer cordiforme (7 à 11).
La pubescence sous les feuilles, le vert jaunâtre puis gris verdâtre de l’écorce et le beau jaune soufre des bourgeons terminaux sont d’autres traits caractéristiques permettant de l’identifier.
Les rameaux sont très gros et pubescents. Le bourgeon terminal est couvert d’une forte pubescence sulfurée unique. Le fruit globuleux est amer et couvert d’un brou (enveloppe verte par-dessus l’écale). Les fruits sont groupés par deux ou trois, ce qui le distingue du caryer ovale dont les fruits sont solitaires.
Énoncé d'intérêt
Le caryer cordiforme peut atteindre une hauteur de 18 à 24 m et vivre environ 150 ans.
De façon générale, notons qu’il est ici à la limite nord de sa distribution géographique et qu’il est sensible à la pollution urbaine. Par conséquent, il ne peut donc pas être utilisé à Montréal comme arbre de rue. Sur le mont Royal, on peut supposer qu’il a été autrefois plus abondant qu’il ne l’est maintenant. Le fait que les arbres au mont Royal ont déjà été exploités par l’industrie avant d’être protégés expliquerait pourquoi les plus gros spécimens de caryer cordiforme se retrouvent principalement dans les secteurs autrefois privés, tel celui de l’Oratoire Saint-Joseph.
Fait intéressant, contrairement aux autres arbres à noix, la dispersion des graines se fait principalement par gravité plutôt que par les animaux. En effet, les animaux fouisseurs, notamment les écureuils qui ont l’habitude d’enterrer leurs réserves de nourriture, prisent peu ces noix car elles sont trop amères et ne les consomment qu’en cas de grave disette.
Comme l’érable à sucre, cet arbre nécessite une bonne pluviométrie et un sol riche. C’est pourquoi nous le retrouvons sur le mont Royal en association avec ce dernier.
Le caryer est aussi à sa limite nord de distribution au Québec.
- Rare
- Forestier
- Bon
- Modéré
Fonctions et usages
- Abri ou habitat faunique
- Aménagements ornementaux
- Comestible (humain)
- Naturalisation
- Nourriture pour la faune
- Restauration de site dégradé ou perturbé
- Stabilisation de sol
- Autre
Documentations
Site internet
Références bibliographiques
ARBOQUEBECIUM. Un site sur les arbres du Québec. Carya cordiformis. [En ligne]. Consulté le 08-06-2012.
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PIXABAY. Un site sur les images et les symboles. [En ligne]. Consulté le 08-06-2012.
ROULEAU, Raymond et coll. Petite flore du Québec. Les Publications du Québec, 2e éd. rev. et augm., 1990, 249 pages.
VALOIS, Nicole, BEAUPRÉ et MICHAUD ASSOCIÉS. Analyse paysagère de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal : Historique et caractérisation du paysage. Ville de Montréal, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Conférence régionale des élus de Montréal, 2010, 6 pages.
Sites d'observation
- Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
Montréal
- Colline Westmount
- Le flanc nord-ouest, quartiers Côté-des-Neige, Westmount
- Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce
Montréal
- Colline Westmount
- Le flanc nord-ouest, quartiers Côté-des-Neige, Westmount
- Ville-Marie
Montréal
- Colline Mont-Royal
- Le flanc est, quartier Plateau Mont-Royal
- Outremont
Montréal
- Colline Outremont
- Le flanc nord, quartiers Outremont et Côte-des-Neiges
- Ville de Westmount
Montréal
- Colline Westmount
- Le flanc sud-ouest, quartier Westmount
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