Informations générales
La sculpture abstraite en pierre calcaire est constituée d’une base trapézoïdale installée à l’horizontale et posée perpendiculairement au sentier derrière. À une extrémité est fixée une pierre triangulaire sur chaque côté de laquelle viennent s’appuyer deux masses rectangulaires. La surface de ces rectangles est striée horizontalement.
Interprétation
Cette œuvre massive aux volumes géométriques simples dégage une impression de solidité et de stabilité. Sa présence à proximité du chemin Olmsted et le dénivelé du site accentuent ses liens avec l’environnement. Cette relation avec la nature environnante la distingue des autres œuvres du symposium dont la plupart sont simplement déposées sur le sol sans effort apparent pour s’intégrer au paysage.
Rouge à l’origine, le triangle est une figure récurrente dans la production d’Eloul dont la carrière a connu un essor important après que l’artiste se soit installé à Toronto à la fin des années 1960. Bien qu’on qualifie généralement ses sculptures de minimalistes, leur rayonnement universel laisse entrevoir une énergie primitive qui, en retour, laisse entrevoir les traces d’un passé lointain comme c’est le cas ici avec cette sculpture enracinée dans le temps et portée par le souffle de la préhistoire.
Réalisée à partir d’une maquette, cette œuvre existe également en deux autres exemplaires dont l’un se trouve au Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto, et l’autre au Rose Museum de Boston, Massachusetts (États-Unis).
Documentations
Références bibliographiques
Dossiers Art public, Ville de Montréal
Site Internet Les amis de la montagne. En ligne. www.lemontroyal.qc.ca. Consulté le 18 février 2010.
Dossiers Les Amis de la montagne
Ménard, Stéphanie. « L’art sur le mont Royal; Adaptation du parcours sur les arts », dossier documentaire par la Centre de la montagne inc., septembre 2000. 12 p.
Fisette, Serge. Symposiums de sculpture au Québec, 1964-1997. Montréal, Centre de diffusion 3D, 1997. 97 p., ill.
Site Internet du bureau du Bureau d’art public, Ville de Montréal
« Optimax (SISM-64) » dans L’art public à Montréal : La collection municipale. En ligne. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…. Consultée le 10 mars 2010.
Viau, Guy. « Un symposium sur le Mont-Royal » dans Vie des arts, hiver 1965, no 37, p. 26-31.
Robillard, Yvon. Le Devoir, 25 juillet 1964.
Hargittay, Clara. « Eloul, Kosso » dans L’Encyclopédie canadienne. En ligne. http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF…. Consultée le 10 février 2011.
« Optimax » dans Center for Contemporary Canadian Art. En ligne. http://www.ccca.ca/artists/work_detail.html?languagePref=fr&mkey=23253&…. Consultée le 24 février 2011.
Historique
Période de développement
Année d'installation
Période de réalisation
Cette œuvre réalisée d’après maquette a été créée dans le cadre du Symposium international de sculpture de Montréal, premier événement du genre à se tenir en Amérique du Nord.
Du 22 juin au 17 août 1964, douze sculpteurs de neuf pays avaient été invités à exécuter une œuvre monumentale dans l’un des plus vastes espaces verts de Montréal : le parc public du Mont-Royal.
Organisé par le sculpteur Robert Roussil, et la Société des symposiums canadiens, l’événement a été rendu possible grâce à la participation de gouvernement du Québec, de la Ville de Montréal et de partenaires privés. Divers objectifs avaient été fixés au nombre desquels se trouvait le désir de promouvoir la modernité en sculpture et d’acquérir des œuvres contemporaines.
Douze œuvres ont été érigées à cette occasion. Parmi celles-ci, onze sont toujours en place, celle de Robert Roussil ayant été démantelée, vers le milieu des années 1980.
En contribuant à la visibilité du Québec sur la scène artistique internationale, le Symposium sur la Montagne a marqué un tournant dans l’histoire des arts visuels québécois et favorisé la participation d’artistes canadiens à des symposiums étrangers. Il a également ouvert la voie à de nombreuses autres manifestations du même genre au Québec et à l’émergence d’un art public sculpté abstrait.
Né en URSS, Kosso Eloul représentait Israël. Avant de se décider pour Optimax, l’artiste avait d’abord envisagé les titres de Parti-pris et de Séparatisme pour sa sculpture mais, considérant le propos subversif, les organisateurs l’en avaient dissuadé. La sculpture est également appelée, de manière non officielle, Le Sphinx, un nom qui lui a été attribué spontanément par le public.
Auteur
Type
- Œuvre d'art
Arrondissement/ville
- Ville-Marie
Sommet
- Colline Mont-Royal
Unité topographique
- L'entre-monts