Informations générales
En pierre calcaire de Saint-Marc de la formation géologique de Deschambault, la sculpture est constituée de cinq blocs monolithiques texturés d’environ un mètre de large chacun, coiffés de deux pierres plates horizontales et disposés en cercle sur une fondation en béton armé. Douze autres pierres également texturées et grossièrement taillées ont été aménagées dans un rayon d’environ 20 mètres pour servir de bancs et de tables.
Installée en retrait au sommet d’un monticule entourée d’arbres matures l’œuvre du parc du Mont Royal se distingue par sa configuration et la manière particulièrement efficace dont elle s’intègre au paysage.
Interprétation
Comme son titre le rappelle, Le carrousel sauvage s’inscrit dans la série des Manèges, un ensemble architectural évoquant le jeu et les chevaux auquel l’artiste travailla de 1962 à 1969.,
Baignant dans une aura de magie et de mystère, cette œuvre sobre et simple se présente comme un lieu ouvert et animé, public ou privé selon l’expérience qu’on en fait ou l’angle sous lequel on l’aborde.
Sa structure rappelle celle d’un dolmen et fait songer à un temple primitif. Elle évoque les vestiges de la fin du néolithique et autres constructions mégalithiques de l’Auvergne, la région française où Chavigner est né.
La couleur gris sombre et l’aspect rugueux de la pierre calcaire de Saint-Marc-des-Carières lui confèrent une solidité primitive. Le traitement de la surface, en revanche, suggère l’usure de toute chose, comme si l’artiste voulait, en prenant possession de l’espace, arrêter le temps et défier la mort.
Installée en retrait des autres sculptures, dans un lieu où elle ne peut être que le centre de l’attention, cette œuvre permet au spectateur de s’imprégner de l’œuvre et d’en faire l’expérience.
Documentations
Références bibliographiques
LES AMIS DE LA MONTAGNE. Dossiers.
LES AMIS DE LA MONTAGNE. Site Internet. [En ligne]. www.lemontroyal.qc.ca. Consulté le 18 février 2010.
« Le Carrousel sauvage, (SISM-64) », dans L’art public à Montréal : La collection municipale. [En ligne]. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…. Consultée le 8 mars 2010.
« 1922-1972, Chavignier parmi nous ». Discours de François Mathey, directeur du Musée des Arts décoratifs de Paris, au Kunstkring de Rotterdam à l’occasion du vernissage de l’exposition des sculptures de Louis Chavignier, le 21 décembre 1962 (Chavignier est mort en 1972).
FISETTE, Serge. Symposiums de sculpture au Québec, 1964-1997. Montréal, Centre de diffusion 3D, 1997, 97 pages.
MÉNARD, Stéphanie. « L’art sur le mont Royal; Adaptation du parcours sur les arts », dossier documentaire par le Centre de la montagne inc. Septembre 2000, 12 pages.
MOULIN, Raoul-Jean. « Chavignier et le paysage de sa dramaturgie », dans Chavignier, 1922-1972, proposition pour une rétrospective. Ville de Vitry sur Seine, centre d’Animation culturelle, Galerie municipale, mars-avril 1973.
ROBILLARD, Yves. « Hier soir, fin du symposium sur la montagne. De quel intérêt cette rencontre est-elle pour la sculpture canadienne? », Le Devoir, 18 août 1964.
ROBILLARD, Yvon. Le Devoir, 25 juillet 1964.
VIAU, Guy. « Un symposium sur le Mont-Royal », Vie des arts, hiver 1965, no 37, p. 26-31.
VILLE DE MONTRÉAL. Dossiers Art public.
VILLE DE MONTRÉAL. Site Internet du Bureau d’art public.
Historique
Période de développement
Année d'installation
Période de réalisation
Créée dans le cadre du Symposium international de sculpture de Montréal, cette œuvre, réalisée au marteau piqueur, est signée Louis Emmanuel Chavignier.
Du 22 juin au 17 août 1964, douze sculpteurs de neuf pays avaient été invités à exécuter une œuvre monumentale dans l’un des plus vastes espaces verts de Montréal : le parc public du Mont-Royal.
Organisé par le sculpteur Robert Roussil, et la Société des symposiums canadiens, ce premier Symposium international de sculpture en Amérique du Nord a été rendu possible grâce à la participation de gouvernement du Québec, de la Ville de Montréal et de partenaires privés. Divers objectifs avaient été fixés au nombre desquels se trouvait le désir de promouvoir la modernité en sculpture et d’acquérir des œuvres contemporaines.
Douze œuvres ont été érigées au cours de la manifestation. Parmi celles-ci, onze sont toujours en place, celle de Robert Roussil ayant été démantelée, vers le milieu des années 1980.
En contribuant à la visibilité du Québec sur la scène artistique internationale, le Symposium a marqué un tournant dans l’histoire des arts visuels québécois et favorisé la participation d’artistes canadiens à des symposiums étrangers. Il a également ouvert la voie à de nombreuses autres manifestations du même genre au Québec et à l’émergence d’un art public sculpté abstrait.
Louis Emmanuel Chavignier était le représentant de la France.
Auteur
Type
- Œuvre d'art
Arrondissement/ville
- Ville-Marie
Sommet
- Colline Mont-Royal
Unité topographique
- L'entre-monts