Crédit : © David Giral, 2010
Informations générales
Posée sur une base de béton rectangulaire, la sculpture en fonte peinte en noir pèse 37 tonnes. Se déployant à l’horizontale, elle présente un motif abstrait et est constituée de nombreuses saillies irrégulières dont quatre lui servent d’appui.
Réalisée selon une technique de coulage utilisant un moule de polystyrène au cours duquel le métal en fusion fait fondre le moule, l’œuvre évoque le mouvement et donne l’impression que le temps s’est arrêté.
Interprétation
Tant par sa vigueur que par sa monumentalité, cette œuvre est caractéristique de la production d’Armand Vaillancourt. Elle est aussi reconnaissable à sa technique de fabrication –l’artiste ayant développé au milieu des années 1950 une nouvelle technique de coulage dans des moules de polystyrène.
Alors que la fonte évoque la force, la forme de l’œuvre suggère une fluidité. Dans son ensemble elle suggère les liens organiques unissant l’homme à la nature
Sa réalisation témoigne également d’une relation intime entre l’artiste et la matière. Car si l’artiste décide de la forme de l’œuvre, la matière impose ses propriétés particulièrement à l’étape du refroidissement au moment de l’exécution de la texture finale.
Artiste de phare de la modernité artistique au Québec, Armand Vaillancourt a réalisé d’autres œuvres publiques selon le même procédé. Deux d’entre elles, La Sainte-Trinité et une œuvre non titrée, datant respectivement de 1965 de 1972, se trouvent au Carré Saint-Louis, à deux pas de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal tandis qu’une troisième prend place au Jardin Mac et Iris Stern du Musée des beaux-arts de Montréal.
La Ville de Montréal possède également une sculpture de béton, d’acier, de verre et de pierre intitulée Rectangle (1965), située au Jardin botanique et Justice et paix (1986), une œuvre de pierre et d’acier, installée dans le parc Saint-Léonard, dans l’arrondissement du même nom.
Documentations
Références bibliographiques
LES AMIS DE LA MONTAGNE. Dossiers.
LES AMIS DE LA MONTAGNE. Site Internet. [En ligne]. www.lemontroyal.qc.ca. Consulté le 18 février 2010.
BEAUDRY, Louise. « Vaillancourt, Armand J. R. », dans L’Encyclopédie canadienne. [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF…. Consulté le 16 septembre 2010.
FISETTE, Serge. Symposiums de sculpture au Québec, 1964-1997. Montréal, Centre de diffusion 3D, 1997, 97 pages
« La force (SISM-64) », dans L’art public à Montréal : La collection municipale. [En ligne]. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…;. Consulté le 13 janvier 2011.
GRANDE, John K. Jouer avec le feu : Armand Vaillancourt : sculpteur engagé. Outremont, Lanctôt, 2001, 127 pages.
« Justice et paix », dans L’art public à Montréal : La collection municipale. [En ligne]. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…. Consultée le 11 mars 2011.
MÉNARD, Stéphanie. « L’art sur le mont Royal; Adaptation du parcours sur les arts », dossier documentaire par la Centre de la montagne inc. Septembre 2000, 12 pages.
« Non titrée (square Saint-Louis) », dans L’art public à Montréal : La collection municipale. [En ligne]. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…. Consultée le 13 janvier 2011.
« Rectangle », dans L’art public à Montréal : La collection municipale. [En ligne]. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…. Consultée le 11 mars 2011.
ROBILLARD, Yves. « Hier soir, fin du symposium sur la montagne. De quel intérêt cette rencontre est-elle pour la sculpture canadienne? », Le Devoir, 18 août 1964.
« La Sainte Trinité », dans L’art public à Montréal : La collection municipale. [En ligne]. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=678,1154690&_dad=portal…. Consultée le 13 janvier 2011.
Site Internet de la Fondation Armand-Vaillancourt. [En ligne]. http://www.fondation-armand-vaillancourt.com/. Consulté le 16 septembre 2010.
VAILLANCOURT, Armand. Armand Vaillancourt : sculpture de masse. Rivière-du-Loup, Éditions Mus’Art, 2004, 143 pages.
VILLE DE MONTRÉAL. Dossiers Art public.
Historique
Période de développement
Année d'installation
Période de réalisation
Réalisée dans le cadre du Symposium international de sculpture de Montréal, cette œuvre a été créée in situ par le sculpteur Armand Vaillancourt. Du 22 juin au 17 août 1964, douze sculpteurs de neuf pays avaient été invités à exécuter une œuvre monumentale dans l’un des plus vastes espaces verts de Montréal : le parc public du Mont-Royal.
Organisé par le sculpteur Robert Roussil et la Société des symposiums canadiens, ce premier Symposium international de sculpture en Amérique du Nord a été rendu possible grâce à la participation de gouvernement du Québec, de la Ville de Montréal et de partenaires privés. Divers objectifs avaient été fixés au nombre desquels se trouvait le désir de promouvoir la modernité en sculpture et d’acquérir des œuvres contemporaines.
Douze œuvres ont été érigées au cours de la manifestation. Parmi celles-ci, onze sont toujours en place, celle de Robert Roussil ayant été démantelée, vers le milieu des années 1980.
En contribuant à la visibilité du Québec sur la scène artistique internationale, l’événement a marqué un tournant dans l’histoire des arts visuels québécois et favorisé la participation d’artistes canadiens à des symposiums étrangers. Il a également ouvert la voie à de nombreuses autres manifestations du même genre au Québec et à l’émergence d’un art public sculpté abstrait.
Armand Vaillancourt représentait le Canada français. Pour l’occasion, il avait installé un atelier temporaire à proximité du lac aux Castors.
Auteur
Type
- Œuvre d'art
Arrondissement/ville
- Ville-Marie
Sommet
- Colline Mont-Royal
Unité topographique
- L'entre-monts