Crédit : Luc Nadeau
Informations générales
Nom de la propriété
- Hautes études commerciales
Description de l'espèce
Les caryers sont des espèces peu fréquemment observées au Canada. Ils évoluent de façon isolée ou en petits groupes, mélangés à d’autres espèces feuillues. Il est le plus répandu des caryers indigènes au Canada et pousse dans le sud du Québec et de l’Ontario. On le nomme aussi « noyer amer » pour l’amertume prononcé de sa noix qui le différencie du caryer ovale à l’amande délicieuse.
Énoncé d'intérêt
Valeurs dendrologiques
Inséré dans le flanc « Ouest » de l’édifice principal de HEC Montréal se trouve un caryer cordiforme de 68 cm de diamètre. Cet arbre domine cette portion du Boisé du Collège Jean-de-Brébeuf qui se trouve sur la propriété de HEC Montréal, et ce tant en raison de sa trentaine de mètres de hauteur que par l’envergure imposante de sa couronne. Ce caryer plus que centenaire s’est établi sur le flanc d’une pente rocheuse au sol mince. Son âge et l’abondante quantité d’érables à sucre qui l’entoure nous indique qu’il est le témoin de l’érablière à caryer cordiforme qui occupait ce secteur rocheux et au relief parfois prononcé autrefois.
Valeurs culturelles
Ce caryer est un vestige de l’époque rurale de Côte-des-Neiges. Il a pris racine dans la partie boisée de la ferme Leslie, bien avant l’achat du terrain par les Jésuites.
En 1992, le Collège Jean-de-Brébeuf vend la portion à l’extrémité est de son terrain à HEC Montréal pour la construction d’un nouveau pavillon dans le boisé. Des groupes de citoyens se mobilisent pour demander la protection de cette forêt. Le nouveau pavillon inauguré en 1996 s’insère alors à travers les arbres de manière à en perturber le moins possible l’environnement boisé.
En plus de son âge vénérable, la valeur paysagère de cet arbre tient au fait qu’il constitue l’un des pivots centraux du concept architectural imaginé par l’architecte Dan S. Hanganu pour intégrer l’édifice de HEC Montréal à la forêt qui l’entoure. Ainsi, ce caryer majestueux par sa couronne haute et large domine et occupe la moitié de l’espace de la « morsure » en verre aux contours informes qui a été construite au sein de l’édifice. Celle-ci permet au flanc rocheux, au caryer et à la forêt de littéralement pénétrer à l’intérieur du bâtiment.
Critères de remarquabilité
Volet dendrologique
- Âge : un arbre vétéran dont l’âge est relativement avancé par rapport aux autres spécimens de même espèce présents dans la région de Montréal.
- Dimension : un arbre dont la hauteur ou le diamètre fait de lui un individu volumineux et imposant, par rapport aux autres arbres de son espèce.
Volet culturel
- Artistique : Contribution remarquable à un effet visuel ou une ambiance recherchée par un concepteur.
- Historique : arbre témoin de l’évolution de la société montréalaise et de ses institutions, des pratiques culturelles et horticoles anciennes, d’un événement historique, etc. Arbre témoin d’un structure territoriale ancienne devenue rare ou même disparue.
- Paysagère : Arbre contribuant fortement à une composition paysagère significative. Repère visuel marquant dans le paysage urbain.
Documentations
Site internet
Références bibliographiques
FARRAR, John Laird. Les arbres du Canada. Fides, 1996, 502 pages.
FIRME LUC NADEAU INGÉNIEURS FORESTIERS EXPERTS-CONSEILS. Inventaire des arbres HEC Montréal.